Amos

Prophète de Téqoa au Sud de Bethléem à mi-chemin entre Jérusalem et Hébron.

Berger sans doute mais de ces semi-nomades qui tirent commerce de leur troupeau sur tout le territoire de la Palestine et même hors frontières.

Contexte

Si, comme le pense Rottzoll (IAT 490), les oracles contre les nations (1,3 à 2,16) sont, avec les visions (7-9), la base de la rédaction du livre de Jonas

, le contexte de la prophétie d’Amos recouvre tout le pays. Cela correspond bien à la situation héritière du temps d’Achab qui, allié de Josaphat au Sud, avait réuni une coalition capable de tenir en respect les ambitions de l’empire assyrien lors de la bataille de Qarqar (-853).

Si l’on suit l’exégèse plus classique de Wolff, le noyau de base est fait des visions (7-9) auxquelles il faut ajouter les oracles contre Israël (3-6). L’horizon géographique, à s’en tenir exclusivement aux textes d’Amos qui ne sont relus ni par Josias

ni par le sacerdotal, recouvre la même superficie. On arrive donc à un contexte et à une date assez proche.

Elle correspond au titre d’édition du livre : « Au temps d’Ozias, roi de Juda et de Jéroboam II » (-750). Entre les deux contextes similaires, il y a eu la purge d’Hazaël (Am 1,4) et de Jéhu, inspirée d’Elisée, contre le culte au Baal, que ce soit au Nord ou au Sud (2 R 9-11).

Rédactions

Quelle que soit la thèse retenue, un consensus s’est établi pour dire qu’il y a un fond important attribuable à Amos et des relectures

au temps de Josias

(3°, 4° et 7° oracle contre les nations ; 2,9-12 ; 3,7s.13s ; 5,25s ; 8,11s) et des petits morceaux hymnologiques d’origine sacerdotale (4,13 ; 5,8s ; 9,5s), à moins qu’ils n’aient servi à justifier la destruction de Béthel (2 R 23,17). Enfin une finale heureuse (Am 9,11-15) peut être attribuée aux trois mains du livre.