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Le blasphème de Jésus
Paru en 2007 chez Parole et Silence
450 pages - ISBN 978-2-84573-554-5
Par le père Jacques Bernard
Lorsque les rédacteurs des Evangiles synoptiques écrivent le procès de Jésus devant le Sanhédrin, la cause est entendue : le motif principal de rupture entre le judaïsme et le christianisme tient au fait que Jésus a parlé contre le Temple et s'est présenté lors du procès devant le Sanhédrin comme "le Fils de Dieu" ou "du Béni", que l'on verra siéger à la droite de la puissance. Ceci a amené le Grand Prêtre à déchirer ses vêtements et à accuser Jésus de blasphème. La condamnation à mort est la conséquence du blasphème. Son exécution sera confiée aux Romains. Depuis, les motifs de scission entre juifs et chrétiens tournent autour de cette accusation.
Si le "blasphème" de Jésus n'a pas compromis d'emblée les relations entre juifs et chrétiens, ne faut-il pas se demander si le mot "blasphème" avait, au temps de Jésus, le sens de revendication d'identité divine ou d'usurpation d'un attribut divin que nous lui prêtons aujourd'hui ?
En nous situant dans la perspective de l'histoire des religions, nous pourrons considérer ce que ce nouveau regard pourrait infléchir dans les relations entre judaïsme et christianisme comme entre les différentes Eglises qui se réclament du Prophète galiléen.
450 pages - ISBN 978-2-84573-554-5
Par le père Jacques Bernard
Lorsque les rédacteurs des Evangiles synoptiques écrivent le procès de Jésus devant le Sanhédrin, la cause est entendue : le motif principal de rupture entre le judaïsme et le christianisme tient au fait que Jésus a parlé contre le Temple et s'est présenté lors du procès devant le Sanhédrin comme "le Fils de Dieu" ou "du Béni", que l'on verra siéger à la droite de la puissance. Ceci a amené le Grand Prêtre à déchirer ses vêtements et à accuser Jésus de blasphème. La condamnation à mort est la conséquence du blasphème. Son exécution sera confiée aux Romains. Depuis, les motifs de scission entre juifs et chrétiens tournent autour de cette accusation.
Si le "blasphème" de Jésus n'a pas compromis d'emblée les relations entre juifs et chrétiens, ne faut-il pas se demander si le mot "blasphème" avait, au temps de Jésus, le sens de revendication d'identité divine ou d'usurpation d'un attribut divin que nous lui prêtons aujourd'hui ?
En nous situant dans la perspective de l'histoire des religions, nous pourrons considérer ce que ce nouveau regard pourrait infléchir dans les relations entre judaïsme et christianisme comme entre les différentes Eglises qui se réclament du Prophète galiléen.