Verset(s) de la Bible Ex 21

Ces versets du livre de l'Exode sont peu connus.
A quand remontent ces codes ?
Dans quel contexte ont-ils vu le jour ?
Indiquent-ils des éléments de foi, de vie, de culte propres à Israël, en rupture avec les lois en vigueur dans les autres peuples de l'époque ?

Comme le montre le commentaire qui suit, ils sont indicatifs de ce qui était sacré pour le peuple d'Israël à une époque reculée.
(Liverani "La Bible et l'invention de l'histoire", p.103-107)
Voir le commentaire après le tableau.

Des codes anciens

(21,1)   "Voici les lois que tu leur donneras.
(21,2)   Lorsque tu acquerras un esclave hébreu, son service durera six ans, la septième année il s'en ira, libre, sans rien payer.
(21,3)   S'il est venu seul, il s'en ira seul, et s'il était marié, sa femme s'en ira avec lui.
(21,4)   Si son maître le marie et que sa femme lui donne des fils ou des filles, la femme et ses enfants resteront la propriété du maître et lui s'en ira seul.
(21,5)   Mais si l'esclave dit: J'aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas être libéré,
(21,6)   son maître le fera s'approcher de Dieu, il le fera s'approcher du vantail ou du montant de la porte; il lui percera l'oreille avec un poinçon et l'esclave sera pour toujours à son service...
Bible de Jérusalem (éd.1975)

Pour voir le texte biblique complet de Ex 21

Voir aussi (Les fondements bibliques, pages 93, 159, 165)
Ce tableau permet de situer la genèse d'un texte biblique (Mémoire, Écriture, Relecture) dans un contexte
de religions environnantes, seuil par seuil, dans des expressions de foi situées.
Religions environnantesSeuilExpressions de la FoiGenèse du texte
 
  La religion mésopotamienne 1 Les dieux du ciel - Aux origines MEMOIRE 1  
  La religion égyptienne Patriarches - Le semi-nomadisme    
  La religion d'Ugarit Assimilation/rejet - Immigration MEMOIRE 2  
 Début de l'écriture biblique
    - VIIIe siècle Le Baal syro-phénicien 2 Luttes contre Baal - Royaumes unifiés MEMOIRE 3  
    - VIIe siècle Le Marduk assyrien Trahison du frère - Chute de Samarie    
L'Alliance - Le Temple de Josias ECRITURE 1  
    - VIe siècle Le Marduk babylonien Hénothéisme - L'Exil    
    - Ve siècle
- IVe siècle
Mazdéïsme perse Monothéismes d'Alliance    
Prêtres et Légistes - Second Temple ECRITURE 2  
Courant apocalyptique    
    - IIIe siècle L'Hellénisme égyptien Hellénisation - Alexandre    
    - IIe siècle L'Hellénisme syrien Persécutions - Antiochus IV    
    L'Hellénisme syrien Séparation des Asmonéens - Esséniens    
    - Ier siècle Rome La foi dans un Judaïsme éclaté    
 
    de 0 à 33 Judaïsme officiel et apocalyptique sous domination romaine 3 Jésus, irruption d'un nouveau monde    
Jésus et le Temple    
Jésus et la Torah    
Jésus et la Pâque    
 Premiers écrits du Nouveau Testament
    de 33 à 70 Judaïsme officiel 4 A Jérusalem    
Missions Judéo-chrétiennes    
En Samarie    
En Syrie    
A Rome    
A Ephèse    
 La tradition patristique
    + 135 Judéo-christianisme   Les Pères apostoliques    
Les Pères d'Orient    
Les Pères d'Occident    
Les Pères du désert    
Des Victorins aux Scholastiques    
 
(MEMOIRE 1)
Ex 20,22 à 23,19 est le code le plus ancien de toute la Bible (+1) : ce qui est décrit comme culte est un autel de terre (Ex 20,24). C’est un culte tribal. Les holocaustes sont tirés exclusivement du troupeau comme chez les semi-nomades (Ex 20,24). Le culte se fait en tout endroit apte à commémorer le nom de Dieu (Ex 20,24) Il n’y a pas encore de lieu de culte inter-tribal. Aucune fête n’est mentionnée par son nom traditionnel mais seulement par sa situation dans le calendrier agraire (Ex 23,14-19). Si l’autel est en pierre, il ne doit pas l’être en pierres taillées, rien ne doit porter la marque de l'homme (20,25). Rien ne doit évoquer les rites de fécondité du culte de Baal (20,26). 
Très ancré dans les mémoires, il est mis par écrit dès les premiers temps de l'écriture, à l’époque des luttes anti-baal. 
On y trouve des lois formulées en des termes "apodictiques" : "Celui qui fait ceci ou cela "mourra de mort/mot yumat"" (3° pers. singulier); "Si tu fais ceci ou cela : "tu mourras de mort/mot tamut"" (2° pers. singulier); ce qui veut dire : "Dieu te fera mourir". Cela signifie bien qu'il n'y a pas encore d'instance judiciaire et que l'on compte directement sur le châtiment de Dieu.(+2)

Les codes apodictiques pré-monarchiques

(21,12)  "Quiconque frappe quelqu'un et cause sa mort mourra de mort/Mot yumat. On trouve cette expression en (Gn 2,17) : Mot tamut/Tu mourras de mort. Ce code concerne les relations internes à la tribu à un moment où il n'y avait pas encore d'instance judiciaire.

(21,15)  Qui frappe son père ou sa mère mourra de mort Complète, à l'autre extrême de la relation enfant/parent, le commandement (cf. Ex 20,12) qui confère l'héritage à l'enfant qui aura subvenu aux besoins des parents. cela reflète la période du bronze récent. 

(21,16)  Qui enlève un homme - qu'il l'ait vendu ou qu'on le trouve en sa possession - mourra de mort. C'est une autre formulation du commandement sur le rapt (Ex 20,15). On est à la même époque.

(21,17)  Qui maudit son père ou sa mère mourra de mort. Autre complément du devoir de l'enfant vis-à-vis de ses parents. Ce sont les obligations familiales élémentaires ; elles sont archaïques en des termes de codes apodictiques.
Ces codes sont globalement communs à toutes les sociétés traditionnelles.

(22,18) Quiconque couche avec une bête mourra de mort. Cela rapelle le contexte des cultes de bestialité qui se pratique en Canaan, Phénicie... L'extase érotique pour rejoindre les dieux de fécondité pouvait dans ces cultes revêtir toutes sortes de formes d'excitation sexuelles, y compris l'accouplement avec les animaux et même avec les végétaux.
L'interdiction de les pratiquer les cultes de bestialité est donc en rupture avec ce qui se vit en Canaan. Les semi-nomades rejettent depuis toujours ces usages. 
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(+1)
Ce code a servi de stipulations particulières dans le code de Sichem (textes épars signés Ebal et Garizim). Les malédictions de (Dt 27,11-26) sont aussi marquées « Ebal et Garizim » et correspondent au contenu du code d’alliance (Ex 20,22 à 23,19). Josias a sans doute voulu regrouper ces anciens codes tribaux du Nord sous l’emblème de Sichem. En les reprenant et en leur donnant la forme néo-assyrienne de son temps, il fondait sa législation sur l’héritage du passé et Nord et Sud pouvaient s’y retrouver. Il suffirait ensuite à Josias de remplacer ces stipulations particulières d’Ex 20 à 22 par son propre code (Dt 12-25).

(+2) "La forme apodictique renvoie à une ensemble de normes morales de comportement à un stade logique qui précède le contentieux judiciaire ou en fait abstraction (Liverani "La Bible et l'invention de l'histoire",p.103)
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(MEMOIRE 2)  D'autres lois se présentent avec une élaboration casuistique (si...et si...et si), supposant le discernement d'un tribunal ou d'une autorité judiciaire. "Sur le plan des contenus, cet ensemble de dispositions s'oppose radicalement - point par point - à la société du bronze récent de Canaan (-1550 à -1180) où l'on pratiquait l'esclavage à temps indéterminé des débiteurs insolvables. La législation sociale israélite entend de toute évidence mettre fin à ces pratiques, en se référent peut-être à des procédures en usage quelques siècles plus tôt (dans les pays limitrophes), alors que le statut d'homme libre des débiteurs était protégé et que les tensions sociales étaient de temps à autre atténuées par l'intervention royale et ses édits de remise de dette". (+1)
On peut aussi relier cette opposition à l'immigration d'une population dont les coutumes s'opposaient à celles pratiquées en Canaan dans le bronze récent, correspondant à la période de leur immigration. On est alors dans un processus d'assimilation/rejet où les codes sociaux se confrontent en fonction des credo respectifs.
Lois casuistiques sur l'esclave homme. Les lois casuistiques envisagent tous les cas de figure; elles sont donc faites pour un tribunal.

Les codes casuistiques

(21,1)   "Voici les lois que tu leur donneras. Toutes ces lois correspondent à une société de villages et à une économie agropastorale comme celles de Canaan en du bronze récent (Entre -1550 et -1180). Certaines normes ont été aménagées sous forme casuistique dès l'apparition des tribunaux royaux.

(21,2)
  
Lorsque tu acquerras un esclave hébreu, son service durera six ans, la septième année il s'en ira, libre, sans rien payer. Ce principe est très ancien. Il vise le cas d'un homme libre qui pour des raisons de dettes insolvables a du vendre une partie de sa famille et lui-même. Il doit être libéré après un certain temps susceptible d'avoir suffi pour le remboursement et de toutes manière après sept ans (+2)
(21,3) S'il est venu seul, il s'en ira seul, et s'il était marié, sa femme s'en ira avec lui. (21,4)  Si son maître le marie et que sa femme lui donne des fils ou des filles, la femme et ses enfants resteront la propriété du maître et lui s'en ira seul.
(21,5)  Mais si l'esclave dit: J'aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas être libéré,(21,6)  son maître le fera s'approcher du dieu, le dieu de la tribu, comme au temps où Rachel s'enfuyait avec les dieux domestiques (Gn 31,34) il le fera s'approcher du vantail ou du montant de la porte; il lui percera l'oreille avec un poinçon et l'esclave sera pour toujours à son service.
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(MEMOIRE 2)
Lois casuistiques pour l'esclave femme.
(21,7)  Si quelqu'un vend sa fille comme servante, elle ne s'en ira pas comme s'en vont les esclaves. Même contexte que pour l'esclave hébreu.

(21,8)  Si elle déplaît à son maître qui se l'était destinée comme épouse servante, il la fera racheter par quelqu'un d'autre; il ne pourra la vendre à un peuple étranger, usant ainsi de fraude envers elle. En effet, on ne se marie que dans sa tribu.

(21,9)  S'il la destine à son fils, il la traitera selon la coutume en vigueur pour les filles.
(21,10)  S'il prend pour lui-même une autre femme, il ne diminuera pas la nourriture, le vêtement ni les droits conjugaux de la première. On est évidemment en contexte de polygamie.

(21,11)  S'il la frustre de ces trois choses, elle s'en ira sans rien payer, sans verser d'argent.  
Lois casuistiques de l'homicide. Dans cette catégorie, on trouve l'essentiel des lois apodictiques très anciennes (Cf. supra) relues à une période récente. 
"Sur le plan des contenus, cet ensemble de dispositions s'oppose radicalement - point par point - à la société du bronze récent (-1550 à -1180) où l'on pratiquait... la recherche et l'arrestation d'esclaves fugitifs etc. La législation sociale israélite entend de toute évidence mettre fin à ces pratiques, en se référent peut-être à des procédures en usage quelques siècles plus tôt (dans les pays limitrophes) (+1)
On peut aussi relier cette loi au temps de l'immigration d'une population dont les coutumes s'opposaient à celles de Canaan en bronze récent. Période du processus d'assimilation/rejet où les codes sociaux se confrontent en fonction des credo respectifs.    
Elles complètent les codes apodictiques en formules Si...si...si etc :
(21,12)  Voir plus haut les codes apodictiques.

(21,13)  S'il ne l'a pas traqué mais que Dieu l'a mis à portée de sa main, je te fixerai un lieu où il pourra se réfugier. Ce sont les villes refuges du Deutéronome (Dt 19)

(21,14)  Mais si un homme va jusqu'à en tuer un autre par ruse, tu l'arracheras même de mon autel pour qu'il soit mis à mort. L'abri du coupable par l'autel de la tribu est une coutume ancienne (1 R 1,50) qui semble tomber en désuétude avec l'arrivée de la royauté; l'appareil judiciaire et le pouvoir royal y suppléent désormais. Cf. David faisant supprimer Joab qui pourtant avait saisi les cornes de l'autel dans l'arche d'Alliance (1 R 2,28-34).

(Ex 21,15. 16.17) Voir plus haut les codes apodictiques.

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(MEMOIRE 2)
Lois casuistiques des coups et blessures
(21,18)  "Si des hommes se querellent et que l'un frappe l'autre avec une pierre ou avec le poing de telle sorte qu'il n'en meure pas mais doive garder le lit, s'il se relève et peut circuler dehors, fût-ce appuyé sur un bâton,
(21,19)  celui qui a frappé sera quitte, mais il devra le dédommager pour son immobilisation et le soigner jusqu'à sa guérison.
(21,20)  Si quelqu'un frappe son esclave ou sa servante avec un bâton et que celui-ci meure sous sa main, il subira la vengeance. Le plus proche parent est constitué "Go'el/vengeur" (dans un autre manuscrit, on trouve la forme apodictique : "mot yumat/il mourra de mort". Ceci montre que les codes ont évolué avec le temps.
(21,21)  Mais s'il survit un jour ou deux il ne sera pas vengé, car il a été acquis à prix d'argent. Acheté par le maître, il est sa propriété, ce qui diminue la responsabilité du maître.
(21,22)  Si des hommes, en se battant, bousculent une femme enceinte et que l'enfant sort mais sans autre accident (en grec : non viable), il "paiera de paiement"... formule de même style que "il mourra de mort" ...ainsi qu'en disposera le mari de la femme, il donnera sous arbitrage. Il semble que l'on soit dans le cadre familial sans instance judiciaire.
(21,23)  Mais s'il y a accident (en grec : l'enfant était viable)..., montre qu'entre la première rédaction du code et la période grecque qui le relit, modifications des codes sociaux. Les traductions variées de ce verset sont parfois le reflet des opinions modernes sur l'avortement. Ceci peut illustrer le fait que les variations de fondamentaux dans les "seuils" aboutissent à des variations dans les codes et institutions... tu donneras vie pour vie,
(ECRITURE 2)
Lois casuistiques sur la loi du "Talion" (Dt 19) de rédaction post-exilique sacerdotale.
(21,24)  oeil pour oeil, dent pour dent, pied pour pied,
(21,25)  brûlure pour brûlure, meurtrissure pour meurtrissure, plaie pour plaie.
(21,26)  Si un homme frappe l'oeil de son esclave ou l'oeil de sa servante et l'éborgne, il lui rendra la liberté en compensation de son oeil.
(21,27)  Et s'il fait tomber une dent de son esclave ou une dent de sa servante, il lui rendra la liberté en compensation de sa dent.
Lois casuistiques sur le "taureau" qui encorne. cf. parallèles dans les lois d'Hammourabi (-18°s).
(+1)
(21,28)  Si un boeuf encorne un homme ou une femme et cause sa mort, le boeuf sera lapidé et l'on n'en mangera pas la viande, mais le propriétaire du boeuf sera quitte. Sa punition consiste à avoir perdu sans même pouvoir manger la chair de son boeuf.

(21,29)  Mais si le boeuf donnait déjà de la corne auparavant, et que le propriétaire, averti de cela, ne l'a pas surveillé, s'il cause la mort d'un homme ou d'une femme, ce boeuf sera lapidé et son propriétaire sera mis à mort.
(21,30)  Si on lui impose une rançon, il devra donner pour le rachat de sa vie tout ce qui lui est imposé.
(21,31)  Si c'est un garçon ou une fille qu'il encorne, on le traitera selon cette coutume.
(21,32)  Si c'est un esclave ou une servante que le boeuf encorne, son propriétaire versera le prix -- 30 sicles -- à leur maître, et le boeuf sera lapidé.
(21,33)  Si quelqu'un laisse une citerne ouverte, ou si quelqu'un creuse une citerne sans la couvrir et qu'un boeuf ou un âne y tombe,
(21,34)  le propriétaire de la citerne indemnisera, il dédommagera en argent son propriétaire, et la bête morte sera pour lui.
(21,35)  Si le boeuf de quelqu'un frappe le boeuf d'autrui et cause sa mort, les propriétaires vendront le boeuf vivant et s'en partageront le prix, ils se partageront aussi la bête morte.
(21,36)  Mais s'il est notoire que le boeuf donnait de la corne auparavant, et que son propriétaire ne l'a pas surveillé, il donnera un boeuf vivant en compensation du boeuf mort, et la bête morte sera pour lui. 
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(+1)
"S'il est vrai que les normes socio-juridiques tendent à la stabilité sur la longue durée, il est difficile de ne pas remarquer la grande concentration d'équivalents mésopotamiens du II° millénaire, justement dans le "code d'Alliance", beaucoup plus que dans les autres textes législatifs postérieurs. Nous avons affaire à un recueil de normes étroitement ancrées dans les traditions juridiques de l'âge du bronze que l'on peut raisonnablement attribuer à la première société israélite en voie de formation". (LIVERANI, "La Bible et l'invention de l'histoire",  p.104)
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(MEMOIRE 3)?
Lois casuistiques pour le vol d'animaux.
(21,37)  "Si quelqu'un vole un boeuf ou un agneau puis l'abat et le vend, il rendra cinq têtes de gros bétail pour le boeuf et quatre têtes de petit bétail pour l'agneau. 
On n'est plus à l'époque de l'installation des tribus 
et pas encore à celle de Josias
On est soit dans le cadre de coutumes conservées dans les mémoires ou déjà mises par écrit dans certains sanctuaires tribaux, soit dans le cadre de la cour d'Achab en proie à la contestation des prophètes contre le culte au Baal. 

Entre l'apodictique et le casuistique

Il y a entre les deux, des lois générales qui supposent une cour de justice ou un ordre public et ne sont plus apodictiques et pas encore casuistiques. 

Exemple :  

(22,17)  La magicienne tu ne la laisseras pas en vie . On est dans le contexte de la cour d’Achab (reporté rétrospectivement à l’époque de Saül par le législateur (1 S 28,9)).

(22,19)  qui sacrifie aux Elohim sera voué à l’anathème sauf si c’est à YHWH et à lui seul. On est encore dans le contexte d’une rivalité entre les Elohim (Nord) et le YHWH du Sud et donc là encore à l’époque d’Achab ou d’Ezéchias
Ces codes sont anciens, la plupart remontent au temps où il n'y avait pas encore d'instance judiciaire, c'est alors qu'on en appelait directement au jugement de Dieu, ce que manifeste l'expression "tu mourras de mort".
D'autres lois sont plus récentes ou bien ont été relus à une période plus récente; elles  datent des débuts de la royauté (-850 au nord et 6750 ? au sud).

En bref, des codes anciens

La plupart de ces lois sont communes à toutes les sociétés du Moyen Orient ancien; pourtant certains éléments sont en rupture avec ce qui était devait se pratiquer notamment en Canaan et Phénicie; en particulier les cultes de bestialité.
C'est donc là un trait caractéristique de la foi des tribus qui deviendront Israël : le refus de pratiquer ces cultes magiques pour obtenir fécondité et prospérité. Sans doute les tribus semi-nomades en s'installant ont succombé à ces cultes, mais cela n'a pas été sans leur laisser un goût amère. De fait, elle garde dans leur coeur et leur mémoire que la fécondité et la survie ne vienne que de YHWH, le dieu pèlerin qui accompagne et qui lui, ne se laisse pas convoquer à coup de pratique magique.

Les publications de référence :

Les Seuils de la Foi

Editions Parole et Silence et Université Catholique de Lille

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Entrer dans la foi avec la BibleEntrer dans la foi avec la Bible
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